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Publié : 21 janvier 2009
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A lire, à méditer... la télé... les enfants... les apprentissages

L’esprit critique est annihilé et la capacité d’apprendre diminue.

L’abus de télé nuit aux neurones en plein développement des enfants, et affecte leur comportement et leur santé. Si les enfants restent scotchés devant la télé, c’est qu’elle les plonge dans un état proche de l’hypnose. Tout se passe au niveau du cerveau : aussitôt le poste allumé, l’enfant est en état de légère léthargie et non en état d’éveil. Les chercheurs ont observé chez l’enfant gavé de télé une nette prédominance de l’activité cérébrale dans l’hémisphère droit, celui qui traite l’information de façon émotionnelle.

Moins imaginatifs, moins concentrés

La télévision affecte la capacité de représentation,autrement dit elle altère sa faculté d’imagination. Plus les enfants passent de temps devant le poste, plus leurs dessins s’appauvrissent en détail et perdent de leur relief, quand il ne sont pas carrément destructurés pour les plus "téléphages".
L’abus de télé nuit aussi à la capacité des enfants à se concentrer et à apprendre. Ainsi, plus un bébé aura regardé la télévision, plus les risques d’échouer dès le cour préparatoire seront élevés. Et les méfaits se confirment sur la durée : plus ils ont abusé de la télé pendant leur enfance, moins leur niveau d’études est élevé. L’excès de stimulation audiovisuelle peut donc provoquer un déficit de l’attention, voire de l’hyperactivité.

Mauvais dormeurs et grignoteurs

La consommation télévisuelle augmentent cauchemars, difficultés à s’endormir et réveils au milieu de la nuit, aussi bien chez le bébé, l’enfant et l’adolescent. Quels que soient leur niveau socioculturel et leur environnement affectif, les adolescents qui consomment trois heures de télévision par jour rencontrent davantage de problèmes de sommeil - et ces problèmes perdurent jusqu’à l’âge adulte.
Les jeunes qui passent plus de quatre heures par jour devant la télé sont plus gros que ceux qui la regarde deux heures. En cause : le manque d’exercice, le grignotage, l’influence de publicités vantant une alimentation trop riche en calories, mais aussi et surtout les troubles du sommeil qu’elle engendre. Le manque de sommeil affecte directement les mécanismes de la digestion et l’assimilation des graisses.

Ils reproduisent la violence

Devant des images violentes, le cerveau réagit comme s’il était exposé à une situation réelle de violence : il se met en état d’alerte, mobilisant le siège des émotions avec des réflexes de fuite ou d’agression. Mais à force de visionner le même genre d’images, ce système d’alerte subit une désensibilisation. Ainsi, progressivement, les enfants s’habituent à la violence et en viennent à la reproduire sans émotion. Les images violentes, par la forte angoisse qu’elles provoquent, poussent à effacer les particularités individuelles au profit d’un dénominateur commun au groupe avec tous les risque que cela comporte (instinct grégaire, soumission à un leader, dépersonnalisation, passage à l’acte...) L’angoisse fait aussi naître une peur de la vie ("syndrome du monde méchant" où chacun devient violent avec les autres parce qu’il est persuadé que les autres vont l’être avec lui). La violence des images accroît donc considérablement la violence des groupes. Et empêche encore plus l’enfant de développer son libre arbitre et son individualité.

Extraits d’un dossier de Sylvain MICHELET dans PSYCHOLOGIES Magazine